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La collégiale Saint-Gangulphe

La collégiale Saint-Gangulphe fut construite vers l'an 1002 par Arnould de Rumigny-Florennes et consacrée par Notger, évêque de Liège;

A peine ouvert au service du culte, en 1006, l'oratoire eut a souffrir de la bataille mettant aux prises le comte Lambert de Louvain et le comte Godefroid II d'Andenne, oncle maternel de Godefroid de Florennes

quant au chapitre, il fut fondé vers l'an 1029 par l'abbé du monastère des Saint-Jean et Saint-Maur de Florennes.
Au début, l'oratoire Saint-Gangulphe avait pour superficie celle de la grand-nef actuelle, le maître-autel étant placé sous le jubé actuel et la sacristie sous la tour; il fut agrandi par Wéric, troisième abbé du monastère (1022-1038).
L'édifice primitif, d'époque romane, se trahit, à l'intérieur, par le rythme des cinq premières arcades en plein cintre de la nef centrale qui tombaient sur des piliers carrés.

En 1554, au cours de conflits survenus entre Henri II, roi de France, et la Maison d'Autriche-Espagne, la ville et sa collégiale furent détruites. La paix revenue, l'église fut agrandie.
En 1604, Dom Jacques de Saymon de Vireux, 40me abbé du monastère de Florennes, prend en charge la décoration du doxal, en faisant sculpter la décollation de saint Jean-Baptiste.

En 1605, le chapitre de Saint-Gangulphe décide, avec Jacques de Glymes-Jodoigne, les bénédictins de l'abbaye Saint-Jean et les magistrats de la ville, de fonder un nouveau couvent qui abritera, durant près de deux siècles, les Pères récollets. Au cour des siècles, le nombre des chanoines fut porté de 12 à 15 mais la République sonnera le glas du chapitre;

C'est en 1755, suite aux plans de l'architecte Jean-Baptiste Chermanne (Hanzinelle 1704 - Thuin 1770) que l'on construisit, de chaque côté du chœur, une sacristie.
Le maître-autel, réalisé au 17e siècle en chêne sculpté, peint et doré, est chargé d'ornements du style Louis XV qui furent restaurés en 1838.
Devant le maître-autel, l'aigle lutrin en bois date du 18e siècle. Les sacristies couvertes de voûtes nervurées ou en voile sont ornées de décors Louis XV.
Parmi les statues, on note une statue de la Vierge datant du 16e siècle, la statue équestre de saint Gangulphe de Varennes (décédé au château d'Avallon en 763), avec coffret contenant ses reliques, et le Bon Dieu de Pitié datant lui aussi du 16e  siècle.
Les armoiries peintes sur la partie haute des murs sont celles de la cité, des seigneurs de Florennes, de certains abbés et des congrégations religieuses ayant séjourné à Florennes. L'ancien orgue datant de 1732, réalisé par Jacques Genard de Charleroi, est toujours visible au jubé; un nouvel orgue, réalisé par la facteur Thomas Ster de Francorchamps, a été placé en 2002 sous la seconde arcade Le chapitre de Saint-Gangulphe, fondé en 1029, comptait à ses débuts 7 clercs, soit 2 prêtres paroissiaux et 5 chanoines.
Plus tard, le nombre des clercs fut porté à 12 sous la juridiction d'un doyen qui n'était d'autre que le Père abbé du monastère. Une charte de 1372 nous apprend que le vice-doyen et le chapitre de Florennes dressèrent les statuts de la collégiale.

 en 1798 les scellés sont apposés en vue de sa suppression et les biens seront mis en vente le 12 prairial an VI (31 mai 1798). Les chanoines arrêtés seront dirigés sur l'île de Ré d'où ils ne seront libérés qu'en 1800.

En 1801, en application des termes du Concordat entre le Pape et Bonaparte, la collégiale fut réaffectée au culte catholique. Le chapitre de Saint-Gangulphe, fondé quelques années avant l'abbaye bénédictine de Saint-Jean, située sur Saint-Aubin, resta toujours étroitement dépendant de cette dernière.