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le Château

Les données les plus anciennes font remonter l'érection d'un château en bois vers l'année 842. C'est au comte Eilbert que l'on attribue vers 944, et en place de l'ancien, l'érection du château en pierres entouré de murailles. Le "castrum" est signalé en 1155, seigneurie liégeoise aux mains de la famille Rumigny-Florennes. Le manoir fut fortement délabré lors des sièges de 1408 et 1430, et Isabelle de Lorraine entreprit, dès 1417, de nombreux travaux dont la création de la terrasse et celle du parc de 20 hectares en 1425. En 1465, le château et la ville sont fortifiés au moyen de fossés; quant aux murailles elles existaient toujours en 1517. L'entrée était pourvue d'un pont-levis par lequel Marguerite de France passa en 1577 avant de se réfugier dans la basse-cour (écuries). En 1704, suite à l'ordonnance de Louis XIV, la forteresse fut définitivement démantelée, bien qu'une partie des tours et remparts subsistaient encore en 1740. Le château est confisqué en 1794 par les révolutionnaires français mais en 1800, l'administration communale de Florennes interdit la vente comme biens nationaux du château et des propriétés du duc de Beaufort, émigré. Du château médiéval, il ne reste aujourd'hui que deux tours reliées par quelque 20 mètres de remparts situés dans le fond de la cour. Celle de droite dite «aux archives» est certainement médiévale et a été re-parementée en calcaire; quant à celle de gauche donnant sur le parc, elle fut reconstruite en 1868 sur la base d'une tour médiévale. Suite à l'incendie de 1862 endommageant le haut de la tour «aux archives» et du mur, ceux-ci furent restaurés, rehaussés et ornés de créneaux; la tour d'angle fut reconstruite donnant au château le visage qu'il nous offre aujourd'hui. Le corps de logis qui date du 16e siècle fut très probablement adossé à l'ancien mur de rempart vu l'importante épaisseur de son mur extérieur. Vu du parc et à l'extrémité droite, la tour dite «au billard», re-parementée et allongée vers 1830, elle fait office d'angle à l'orangerie reliée au logis. L'orangerie, nettement plus basse et moins profonde que le logis lui-même fut construite entre 1825 et 1844 sur des bases sans doute du siècle antérieur. Un passage sous le bâtiment permet, l'accès vers le parc. Le passage entre cour et parc au moyen d'escaliers fut créé au début du 18e siècle pour mener aux jardins est muni d'une large porte, aux montants harpés réalisés en fer forgé, surmontée des armes de la maison de Beaufort-Spontin. A l'intérieur de la cour, le corps du logis, construit ou réaménagé au 16e siècle contre la courtine sud et à droite de la tourelle d'escalier, semble indiquer un gros oeuvre plus ancien. Le bâtiment s'élève sur deux niveaux assis sur caves accessibles de la cour. Un perron d'esprit Louis XIV appareillé à refends est surmonté d'une toiture en cloche; il est adossé à une tourelle d'escalier menant aux étages ayant gardé pour chacun d'eux une fenêtre d'origine. L'entrée du château se fait sous un porche, situé face à l'entrée de la collégiale, construit dans la seconde moitié du 16e siècle; il donnait alors accès entre la cour et la basse cour à l'époque séparées; le pignon conserve le vestige d'une fenêtre à traverse à l'étage. Dans la seconde moitié du 18e siècle, les Beaufort-Spontin firent reconstruire les communs au nord et à l'est avec agrandissement de la cour vers le nord et suppression de la division entre haute et basse cour. Le bâtiment situé à l'est, adossé à l'hôtel de ville, est plus récent. A l'angle du bâtiment précité, sont installés les locaux scolaires, rénovés en 2007, montrant sur leur droite une remise à voitures d'esprit classique dont on a gardé les arcades. En 1893, les Beaufort-Spontin cèdent le château et ses dépendances. à un particulier qui les revend En 1902 les Pères jésuites français, suite à la suppression des collèges religieux en France y installent le collège Saint-Jean Berchmans et font édifier en 1905 à l'extrémité sud du parc un noviciat. Début 1914, le château sert d'infirmerie pour l'armée française puis de lazaret pour les troupes allemandes. En 1940, le château et le collège sont à nouveau occupés par l'armée allemande relayés dès 1942 par la Luftwaffe qui installe un centre vital de liaison aérienne dans le noviciat; ce dernier sera réduit en cendres à leur départ en 1944. Le château est ensuite occupé par les troupes américaines. En 1950, les Jésuites français revendent le château et une partie du parc leurs biens au Séminaire des Missions qui y installera une école libre pour filles. Une plaque commémorative encastrée dans la tour «au billard», ainsi libellée, rappelle leur passage à Florennes : JHS - EXPULSÉS DE LEUR PATRIE, LES RR. PP. JÉSUITES FRANÇAIS TROUVÈRENT ASILE EN CE LIEU ET PRODIGUÈRENT LEURS BIENFAITS SPIRITUELS DANS LA RÉGION. A.M.D.G. A l'intérieur de la cour, la «Fontaine du Marquis» érigée en 1751 près du donjon et maintenant adossée à la façade du bâtiment scolaire (construit en 1904), porte en haut un écu aux armes des Glymes-Jodoigne.